I. Méthodes statiques et virtuelles▲
Pour suivre ce tutoriel avec efficacité, il est indispensable de maîtriser les notions fondamentales abordées dans le tutoriel d'initiation.
Les programmes de test sont présents dans le répertoire exemplesxemples accompagnant le présent document.
Dans cette partie seront étudiés les aspects fondamentaux de l’utilisation des méthodes. Pour mémoire, on appelle méthode une procédure ou une fonction encapsulée dans une classe.
I-A. Méthodes statiques▲
Les méthodes statiques se comportent comme des procédures ou des fonctions ordinaires à ceci près qu’elles ont besoin d’un objet pour être invoquées. Elles sont dites statiques parce que le compilateur crée les liens nécessaires à leur accès dès la compilation : elles sont ainsi particulièrement rapides, mais manquent de souplesse en se refusant à tout polymorphisme. Pour les utiliser, rien de plus simple : vous n'avez qu'à les déclarer et les définir, sans autre précision !
Une méthode statique peut être redéfinie dans les classes qui en héritent. Pour cela, il suffit qu’elle soit accessible à la classe enfant : soit elle est privée, mais présente dans la même unité ; soit elle est d’une visibilité supérieure et accessible partout.
Par exemple, en ce qui concerne la méthode Manger définie dans un parent dénommé TAnimal, vous estimerez qu’elle a besoin d’être adaptée au régime d’un carnivore dans une classe enfant dénommée TChien. Afin de la redéfinir, il vous faudra de nouveau l’inclure dans l’interface puis coder son comportement actualisé.
[Exemple PO-04]
Chargez le programme sur les animaux qui définit les classes TAnimal et TChien dans l'unité animal. Cette application très simple affiche des messages adaptés au comportement d'un animal d'un type donné.
Modifiez le code source de cette unité selon le modèle suivant :
- ajoutez la méthode Manger à l’interface de la classe TChien :
TChien = class
(TAnimal)
strict
private
fBatard: Boolean
;
procedure
SetBatard(AValue: Boolean
);
public
procedure
Manger; // <= la méthode est redéfinie
procedure
Aboyer;
procedure
RemuerLaQueue;
property
Batard: Boolean
read
fBatard write
SetBatard;
end
;
- pressez simultanément Ctrl-Maj-C pour demander à Lazarus de générer le squelette de la nouvelle méthode ;
- complétez ce squelette en vous servant du modèle suivant :
procedure
TChien.Manger;
begin
MessageDlg(Nom + ' mange de la viande...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
Déception ! À l’exécution, si vous choisissez « Rantanplan » comme animal et que vous cliquez sur « Manger », vos modifications semblent ne pas avoir été prises en compte !
L’explication de ce comportement non voulu est à chercher dans le gestionnaire OnClick du composant lbAction :
procedure
TMainForm.lbActionClick(Sender: TObject);
// *** choix d'une action ***
begin
case
lbAction.ItemIndex of
0
: UnAnimal.Avancer;
1
: UnAnimal.Manger; // <= ligne qui pose problème
2
: UnAnimal.Boire;
3
: UnAnimal.Dormir;
4
: if
(UnAnimal is
TChien) then
// […]
En effet, en écrivant UnAnimal.Manger, vous demandez à un animal de manger et non à un chien ! Vous obtenez logiquement ce que sait faire tout animal, à savoir manger, et non la spécialisation de ce que fait un chien carnivore. Comme noté plus haut, une méthode statique est liée dès la compilation : elle ne s'adapte pas automatiquement à la nature des données fournies en paramètres.
Dès lors que votre classe TChien a redéfini le comportement de son parent, il faut aussi modifier la portion de code qui pose problème :
1
: if
(UnAnimal is
TChien) then
 (UnAnimal as
TChien).Manger
else
UnAnimal.Manger;
Par ces lignes, vous forcez l’animal à prendre la forme d’un chien si c’est un chien qui est impliqué dans l’action : en termes plus abstraits, vous testez UnAnimal pour savoir s’il n’est pas du type TChien avant de le forcer à prendre cette forme puis à exécuter la méthode Manger adaptée.
À présent, vous obtenez bien le message qui correspond au régime alimentaire de Rantanplan :
Vous aurez noté que la redéfinition d’une méthode statique provoque le remplacement de la méthode de l’ancêtre. Mais comment modifier cette méthode de telle sorte qu’elle conserve les fonctionnalités de son ancêtre tout en en acquérant d’autres ? Après tout, n'est-ce pas le principe même de l'héritage ?
Il suffit pour cela d'utiliser le mot réservé inherited. C'est lui qui permet d’hériter du comportement d'une méthode d’un parent tout en autorisant des compléments.
[Exemple PO-05]
- modifiez Manger pour qu’elle bénéficie de la méthode de son ancêtre :
procedure
TChien.Manger;
begin
inherited
Manger; // on hérite de la méthode du parent
MessageDlg('... mais principalement de la viande...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
Vous venez d'introduire un mot réservé qui fait appel à la méthode du parent : inherited. Si vous lancez l’exécution du programme, vous constatez que choisir « Rantanplan » puis « Manger » provoque l’affichage de deux boîtes de dialogue successives : la première qui provient de TAnimal grâce à inherited indique que Rantanplan mange tandis que la seconde qui provient directement de TChien précise que la viande est son aliment principal.
D’un point de vue syntaxique, inherited est souvent employé seul dans la mesure où il n’y a pas d’ambiguïté quant à la méthode héritée. Les deux formulations suivantes sont dans ce cas équivalentes :
procedure
TChien.Manger;
begin
inherited
Manger; // on hérite de la méthode de l’ancêtre
// ou
inherited
; // équivalent
// [...]
end
;
Par ailleurs, inherited peut être appelé à tout moment dans le code de définition de la classe. Il est parfaitement légal d’avoir une méthode dont le code correspondrait à ceci :
procedure
TChien.RemuerLaQueue;
begin
inherited
Manger; // <= Manger vient de TAnimal !
MessageDlg('C''est pourquoi il remue la queue...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
La méthode héritée est celle qui affiche le nom de l’animal en précisant qu’il mange. La conséquence de cette action est ensuite affichée dans une nouvelle boîte de dialogue : vous exprimez ainsi le fait que le chien mange et qu’il en est très satisfait !
[Exemple PO-06]
Pour obtenir ce résultat, procédez ainsi :
-
ajoutez « Remuer de la queue » à la liste des actions possibles de lbAction :
- ajoutez les lignes suivantes à l’événement OnClick du même composant :
else
MessageDlg(UnAnimal.Nom + ' ne sait pas aboyer...'
, mtError, [mbOK], 0
);
5
: if
UnAnimal is
TChien then
// <= nouvelle portion de code
(UnAnimal as
TChien).RemuerLaQueue
else
MessageDlg(UnAnimal.Nom + ' ne sait pas remuer la queue...'
, mtError, [mbOK], 0
);
end
;
- dans animal, remplacez le code de la méthode RemuerLaQueue par le code proposé ci-dessus.
À l’exécution, vous avez bien les messages adaptés qui s’affichent. Vous vérifiez une nouvelle fois que l’héritage permet à un objet de type TChien de prendre la forme d’un TChien ou d’un TAnimal suivant le contexte, mais qu'il est toujours de votre responsabilité de préciser le type de l'objet manipulé lorsque vos méthodes sont statiques.
Très souvent, vous serez ainsi amené à créer une classe générale qui se spécialisera avec ses descendants, sans avoir à tout prévoir avec l’ancêtre le plus générique et tout à redéfinir avec la classe la plus spécialisée. En fait, le mécanisme est si intéressant qu’il suffit de jeter un coup d’œil à la LCL pour voir qu’il y est omniprésent !
I-B. Méthodes virtuelles▲
Contrairement aux méthodes statiques dont le compilateur détermine directement les adresses au moment de la compilation, les méthodes virtuelles sont accessibles via une table qui porte le nom de VMT (Virtual Method Table, soit table des méthodes virtuelles). C'est elle qui permet de retrouver à l’exécution l'adresse de chacune des méthodes dont la classe a hérité et de celles qu’elle a elle-même définies. Vous verrez qu'elle autorise surtout la mise en œuvre du polymorphisme.
I-B-1. La directive virtual▲
Pour le programmeur, la déclaration d’une méthode virtuelle se fait par l’ajout de la directive virtual après sa déclaration.
Il est aussi possible d’utiliser dynamic qui est strictement équivalent pour Free Pascal, mais qui a un sens légèrement différent avec Delphi(1).
[Exemple PO-07]
Vous allez à présent modifier votre définition de la classe TAnimal en rendant virtuelle sa méthode Manger :
- reprenez le code source de l’unité animal ;
- dans l’interface de TAnimal, ajoutez virtual après la déclaration de Manger :
public
procedure
Avancer;
procedure
Manger; virtual
; // <= voici l’ajout
procedure
Boire;
Si vous exécutez le programme dès maintenant, son comportement ne change en rien de celui d'une méthode statique. En revanche, lors de la compilation, Free Pascal aura émis un message d’avertissement : « une méthode héritée est cachée par TChien.Manger ». En effet, votre classe TChien, qui n’a pas été modifiée, redéfinit sans vergogne la méthode Manger de son parent : au lieu de la compléter, elle l’écrase comme une vulgaire méthode statique ! Il vous manque encore un élément pour vraiment mettre en œuvre la virtualité.
I-B-2. La directive override▲
L’intérêt de la méthode virtuelle Manger est précisément que les descendants de TAnimal vont pouvoir la redéfinir à leur convenance en remplissant la table VMT interne. Pour cela, ils utiliseront la directive override à la fin de la déclaration de la méthode redéfinie.
La méthode virtuelle aura toujours la même forme, depuis l’ancêtre le plus ancien jusqu’au descendant le plus profond : même nombre de paramètres du même type, du même nom et dans le même ordre.
- Modifiez l’interface de la classe TChien en ajoutant override après la définition de sa méthode Manger :
public
procedure
Manger; override
; // <= ligne changée
procedure
Aboyer;
procedure
RemuerLaQueue;
- recompilez le projet pour constater que l’avertissement a disparu.
Pour le moment, vous devez avoir l'impression que les méthodes virtuelles ne font que compliquer les choses sans apporter quoi que ce soit ! Pour découvrir leur utilité et leur puissance, vous allez compléter ainsi la fiche principale de l'exemple en cours :
type
{ TMainForm }
TMainForm = class
(TForm)
[...]
public
{ public declarations }
procedure
ATable(AObject: TAnimal); // => ajout
end
;
var
MainForm: TMainForm;
implementation
[…]
procedure
TMainForm.rbMinetteClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Minette ***
begin
UnAnimal := Minette;
ATable(UnAnimal); // => ajout
end
;
procedure
TMainForm.rbNemoClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Némo ***
begin
UnAnimal := Nemo;
ATable(UnAnimal); // => ajout
end
;
procedure
TMainForm.rbRantanplanClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Rantanplan ***
begin
UnAnimal := Rantanplan;
ATable(UnAnimal); // => ajout
end
;
procedure
TMainForm.ATable(AObject: TAnimal);
begin
AObject.Manger; // => ajout
end
;
end
.
À l'exécution, le changement d'animal produit l'affichage immédiat d'un message adapté. Ce qui peut surprendre, c'est que le choix de Rantanplan affiche les deux messages naguère obtenus grâce à l'usage de Is et de As. Comment expliquer que, sans rien indiquer à la méthode ATable de la fiche, donc sans aucun transtypage, elle sache qu'il faut dans ce cas choisir la méthode Manger de TChien? N'attend-elle pas d'après sa déclaration un objet de type TAnimal ? Pourquoi alors ne choisit-elle pas la méthode Manger de la classe dont elle attend une instance en paramètre ?
I-B-3. Le polymorphisme à l’œuvre▲
En fait, grâce à la table interne construite pour les méthodes virtuelles, le programme a été aiguillé correctement entre les versions de Manger. On a là une illustration du polymorphisme : un objet de type TChien est un objet de type TAnimal, mais qui possède ses propres caractéristiques reconnues par toute méthode (une procédure ou une fonction) qui prendra en paramètre un objet de type TAnimal. Autrement dit, n'importe quelle instance d'une classe descendant de TAnimal conviendra comme paramètre et toute méthode virtuelle permettra l'expression de ce polymorphisme si étonnant à première vue.
Pour vous convaincre de la différence entre une méthode virtuelle et une méthode statique, vous pouvez supprimer momentanément les directives virtual et override et observer le comportement de Rantanplan : le malheureux semble avoir oublié qu'il est carnivore ! Ce qui se passe est facile à comprendre : comme les méthodes sont redevenues statiques, le compilateur les a liées au code dès la compilation si bien qu'elles sont figées une fois pour toutes. Un animal mange, et c'est tout ! Avec des méthodes virtuelles, les liens sont créés à l'exécution de telle manière qu'ils s'adaptent, s'ils le peuvent, aux objets qui se présentent. Un animal mange, d'accord, mais si c'est un chien, il préfère la viande !
Les méthodes virtuelles sont particulièrement intéressantes lorsque vous ignorez quels objets vont être précisément activés à l'exécution.
Il est possible de laisser tel quel, d'une génération à l'autre, le comportement d’une méthode virtuelle, tout comme il est correct de modifier une méthode virtuelle que le parent aura ignorée et donc de remonter dans la généalogie. Une autre possibilité serait de ne pas inclure inherited : à ce moment, vous ignoreriez le comportement des parents de la classe utilisée. Dans l'exemple en cours d'étude, la méthode Manger prendrait alors cette forme :
procedure
TChien.Manger;
begin
MessageDlg('... mange principalement de la viande...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
Bien sûr, vous obtiendriez l'affichage du seul message défini au niveau de la classe enfant.
Restez cependant vigilant quand il s'agit de vous passer d'inherited pour une méthode virtuelle ! Demandez-vous toujours quels sont les comportements que vous occultez ou que vous activez selon son omission ou son emploi. En particulier, ne préjugez jamais du contenu d'une portion de code auquel vous n'avez pas accès : si inherited ne paraît en rien obligatoire, il n'en est pas moins une pièce maîtresse, voire capitale, du processus d'héritage.
[Exemple PO-08]
Le polymorphisme grâce aux méthodes virtuelles simplifie très souvent le code. Pour vous en convaincre, vous allez une nouvelle fois modifier l'unité animal en rendant d'autres méthodes virtuelles :
{ TAnimal }
TAnimal = class
private
fNom: string
;
fASoif: Boolean
;
fAFaim: Boolean
;
procedure
SetNom(AValue: string
);
public
procedure
Avancer;
procedure
Manger; virtual
;
procedure
Aboyer; virtual
;
procedure
RemuerLaQueue; virtual
;
procedure
Boire;
procedure
Dormir;
published
property
ASoif: Boolean
read
fASoif write
fASoif;
property
AFaim: Boolean
read
fAFaim write
fAFaim;
property
Nom: string
read
fNom write
SetNom;
end
;
{ TChien }
TChien = class
(TAnimal)
strict
private
fBatard : Boolean
;
procedure
SetBatard(AValue: Boolean
);
public
procedure
Manger; override
;
procedure
Aboyer; override
;
procedure
RemuerLaQueue; override
;
property
Batard: Boolean
read
fBatard write
SetBatard;
end
;
Vous avez alors à définir les méthodes Aboyer et RemuerLaQueue de la classe TAnimal :
procedure
TAnimal.Aboyer;
begin
MessageDlg(Nom + ' ne sait pas aboyer...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
procedure
TAnimal.RemuerLaQueue;
begin
MessageDlg(Nom + ' ne sait pas remuer de la queue...'
, mtInformation, [mbOK], 0
);
end
;
Désormais, grâce au polymorphisme, votre unité principale pourra vraiment être simplifiée puisque les tests et les transtypages seront superflus :
unit
main;
{$mode objfpc}{$H+}
interface
uses
Classes, SysUtils, FileUtil, Forms, Controls, Graphics, Dialogs, StdCtrls,
ExtCtrls,
animal; // unité de la nouvelle classe
type
{ TMainForm }
TMainForm = class
(TForm)
lbAction: TListBox;
rbNemo: TRadioButton;
rbRantanplan: TRadioButton;
rbMinette: TRadioButton;
rgAnimal: TRadioGroup;
procedure
FormCreate(Sender: TObject);
procedure
FormDestroy(Sender: TObject);
procedure
lbActionClick(Sender: TObject);
procedure
rbMinetteClick(Sender: TObject);
procedure
rbNemoClick(Sender: TObject);
procedure
rbRantanplanClick(Sender: TObject);
private
{ private declarations }
Nemo, Minette, UnAnimal : TAnimal;
Rantanplan: TChien;
public
{ public declarations }
end
;
var
MainForm: TMainForm;
implementation
{$R *.lfm}
{ TMainForm }
procedure
TMainForm.FormCreate(Sender: TObject);
// *** création de la fiche ***
begin
[…] // pas de changements
end
;
procedure
TMainForm.FormDestroy(Sender: TObject);
// *** destruction de la fiche ***
begin
[…] // pas de changements
end
;
procedure
TMainForm.lbActionClick(Sender: TObject);
// *** choix d'une action ***
begin
case
lbAction.ItemIndex of
// finis les tests et les transtypages !!!
0
: UnAnimal.Avancer;
1
: UnAnimal.Manger;
2
: UnAnimal.Boire;
3
: UnAnimal.Dormir;
4
: UnAnimal.Aboyer;
5
: UnAnimal.RemuerLaQueue;
end
;
end
;
procedure
TMainForm.rbMinetteClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Minette ***
begin
UnAnimal := Minette;
end
;
procedure
TMainForm.rbNemoClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Némo ***
begin
UnAnimal := Nemo;
end
;
procedure
TMainForm.rbRantanplanClick(Sender: TObject);
// *** l'animal est Rantanplan ***
begin
UnAnimal := Rantanplan;
end
;
end
.
Vous avez pu supprimer tous les tests et tous les transtypages par la seule vertu du mécanisme de la virtualité et du polymorphisme qu'elle propose !
I-B-4. La directive reintroduce▲
Enfin, en matière d'héritage, une option peut se révéler féconde : signifier au compilateur que l'écrasement de la méthode de l'ancêtre est volontaire. Vous avez vu que redéfinir complètement une méthode virtuelle par une méthode statique provoquait un avertissement du compilateur. Pour éviter cela, faites suivre la redéfinition de votre méthode virtuelle par la directive reintroduce :
// méthode du parent
TAnimal = class
// [...]
procedure
Manger; virtual
; // la méthode est virtuelle
// [...]
// méthode du descendant
TAutreAnimal = class
(TAnimal)
procedure
Manger; reintroduce
; // la méthode virtuelle est écrasée
Désormais, la méthode Manger est redevenue statique et tout appel à elle fera référence à sa version redéfinie.
La directive reintroduce est utile pour surcharger une méthode dont il faut modifier les paramètres d'appel, par exemple pour un constructeur.
I-B-5. Bilan sur la virtualité▲
Étant donné la puissance et la souplesse des méthodes virtuelles, vous vous demandez sans doute pourquoi elles ne sont pas employées systématiquement : c’est que leur appel est plus lent que celui des méthodes statiques et que la table des méthodes consomme de la mémoire supplémentaire.
En fait, utilisez la virtualité dès qu’une des classes qui descendrait de votre classe initiale serait susceptible de spécialiser ou de compléter certaines de ses méthodes et ferait appel à des méthodes exigeant le polymorphisme. C’est ce que vous avez fait avec Manger : elle renvoie à un comportement général, mais doit être précisée par les descendants de TAnimal. De plus, son emploi dans le cadre d'une application est plus souple si elle est virtuelle, le polymorphisme autorisant des écritures synthétiques en évitant de nombreux tests et transtypages.
En guise de résumé, voici ce dont vous devez vous souvenir :
- on ajoute virtual à la fin de la ligne qui définit une première fois une méthode virtuelle ;
- dynamic est strictement équivalent à virtual (mais a un sens différent avec Delphi) ;
- on ajoute override à la fin de la ligne qui redéfinit une méthode virtuelle dans un de ses descendants ;
- comme pour une méthode statique, on utilise inherited à l’intérieur de la méthode virtuelle redéfinie pour hériter du comportement de son parent ;
- on se sert de reintroduce pour rendre statique une méthode qui était virtuelle.
II. Compléments sur les constructeurs et les destructeurs▲
Parmi les méthodes d'une classe, les constructeurs et destructeurs tiennent une place essentielle : les premiers sont à l'origine de l'instanciation d'une classe alors que les seconds le sont à la libération de l'instance créée.
II-A. Quelques rappels et précisions▲
Pour toute classe, il faut au moins un constructeur, mais plusieurs sont possibles. Bien que l'identifiant en général adopté pour un constructeur soit Create, il ne s'agit que d'une convention bien utile pour la relecture du code : ce qui importe est l'emploi du mot réservé constructor. L'instanciation d'une classe consiste à créer un pointeur sur la pile pour la variable du type de la classe à instancier, allouer de la mémoire sur le tas pour le stockage de l'objet, définir les valeurs par défaut des champs (ordinaux à 0, booléens à False, chaînes vides et pointeurs à nil…) et exécuter le code éventuel contenu dans l'implémentation du constructeur. C'est le pointeur qui fait référence à l'objet qui est renvoyé implicitement par le constructeur utilisé.
Bien que les champs soient automatiquement mis à zéro lors de l’instanciation, il est très fréquent d'avoir à surcharger le constructeur. La plupart du temps, vous aurez besoin d'initialiser des champs à des valeurs spécifiques, voire à instancier certaines classes qui vous serviront d'outils.
L'instanciation d'une classe s'opère sur un type classe et non sur un type objet. Ainsi, la ligne de code suivante crée l'objet MyAnimal de type TAnimal :
MyAnimal:= TAnimal.Create;
En revanche, quoique tout à fait envisageable à propos d'une instance valide, la ligne suivante ne fait qu'exécuter le code implémenté dans le constructeur :
MyAnimal.Create;
Si la classe n'a pas été instanciée, une exception sera déclenchée.
Les instances de classe exigent un destructeur pour être libérées, que ce destructeur soit géré ou non par l'utilisateur : le mot réservé destructor est prévu à cet effet. L'emploi de Destroy sans paramètres est obligatoire lui aussi, tout comme l'emploi de la directive override en cas de surcharge et d'inherited à l'intérieur de la nouvelle implémentation. En revanche, il est plus rare d'avoir à surcharger le destructeur que le constructeur, sauf dans le cas où ce dernier aura créé des objets à libérer.
II-B. Constructeurs, destructeurs et héritage▲
La place d’inherited au sein d’une méthode a son importance : si vous voulez modifier le comportement du parent, il est généralement nécessaire d’appeler en premier lieu inherited puis d’apporter les modifications. Lors d’un travail de nettoyage du code, il est au contraire souvent indiqué de nettoyer ce qui est local à la classe enfant avant de laisser le parent faire le reste du travail.
Lorsque vous redéfinirez Create, il est fort probable que vous ayez à procéder ainsi :
constructor
Create;
begin
inherited
Create; // on hérite
// ensuite votre travail d’initialisation
// [...]
end
;
Certes, le constructeur le plus ancien (celui de TObject), lorsqu'il est appliqué à une instance d'objet, ne fait rien puisque le corps de cette méthode spéciale est vide, mais il faut vous dire que vous ne connaissez pas toujours exactement les actions exécutées par tous les ancêtres de votre classe : êtes-vous sûr qu’aucun d’eux n'a modifié pour ses propres besoins une propriété que vous voulez initialiser à votre manière ? Dans ce cas, les Create hérités annuleraient votre travail ! Êtes-vous par ailleurs certain que le Create que vous manipulez n'a jamais été redéfini ?
Pour Destroy, le schéma contraire s’applique : procédez en premier lieu à votre travail local de nettoyage (en général, la libération d'objets créés par votre classe pour ses besoins propres). Sinon, vous risquez par exemple de vouloir libérer des ressources qui auront déjà été libérées par un ancêtre de votre classe et par conséquent de provoquer une erreur. La forme habituelle du destructeur Destroy hérité sera donc :
destructor
Destroy;
begin
// votre travail local de nettoyage
// [...]
inherited
Destroy; // on hérite ensuite !
end
;
II-C. Traitement d'une erreur lors de l'instanciation▲
En cas d'erreur lors de l'instanciation, le destructeur Destroy correspondant est automatiquement appelé. Ce mécanisme a plusieurs conséquences dont il faut avoir conscience.
La première conséquence est qu'il ne faut pas protéger le code de l'instanciation au risque d'essayer de libérer plusieurs fois des ressources :
// code fautif
try
MyAnimal:= TAnimal.Create;
MyAnimal.Manger;
finally
MyAnimal.Free;
end
;
// code correct
MyAnimal:= TAnimal.Create;
try
MyAnimal.Manger;
finally
MyAnimal.Free;
end
;
La seconde portion de code est la seule correcte, même si le compilateur acceptera sans réagir la première version. En effet, si une exception est levée lors de l'instanciation de TAnimal, faute de mémoire par exemple, le code de libération sera appelé deux fois : une fois automatiquement et une seconde fois par la section du finally. Suivant ce que comprend cette section, les résultats peuvent engendrer des exceptions en cascade, voire rendre le système instable.
La seconde conséquence est qu'il faut veiller à ce que Destroy gère correctement des objets inachevés. En particulier, les pointeurs des objets étant initialisés à nil avant les autres actions prévues dans l'implémentation du constructeur, il faut faire appel à Free et non à Destroy pour les libérer :
type
{ TMyClass }
TMyClass = class
strict
private
fMyAnimal: TAnimal;
public
constructor
Create;
destructor
Destroy; override
;
end
;
implementation
{$R *.lfm}
{ TMyClass }
constructor
TMyClass.Create;
begin
inherited
;
fMyAnimal := TAnimal.Create;
end
;
destructor
TMyClass.Destroy;
begin
fMyAnimal.Free;
//fMyAnimal.Destroy; <= problèmes en vue !
inherited
Destroy;
end
;
L'avantage de Free sur Destroy est que la première méthode teste les valeurs avant de détruire les objets : si Self (qui pointe sur l'objet lui-même) est différent de nil, elle appelle Destroy, sinon elle ne fait rien. Destroy procéderait à la destruction sans aucune vérification de l'existence même des objets à détruire !
Comme sa consœur, Free est définie par TObject.
II-D. Référence à une instance détruite▲
En dehors du cas qui vient d'être vu, la destruction d'une instance de classe peut poser un autre problème : vous pourriez être tenté de tester sans précautions particulières l'existence d'une instance en utilisant la fonction Assigned définie dans l'unité system. Cette fonction prend un pointeur en paramètre et renvoie une valeur booléenne suivant que le pointeur est différent de nil (True) ou égal à nil (False). Or la destruction d'un objet (au sens d'instance de classe) ne réinitialise pas la référence à cette instance !
Si vous pensez réutiliser une variable référençant une instance de classe libérée, en lieu et place de Free, utilisez la procédure FreeAndNil définie dans SysUtils qui à la fois libère l'instance comme Free, mais aussi place la valeur nil dans le pointeur sur cette instance.
[Exemple PO-09]
La petite application suivante rend manifeste la différence entre les deux approches :
- créez une nouvelle application que vous baptiserez freeandnil ;
- sur la fiche principale renommée MainForm, déposez un TButton renommé btnGo et un TMemo renommé mmoMain ;
- renseignez comme indiqué ci-après le gestionnaire d'événement OnClick de btnGo :
unit
main;
{$mode objfpc}{$H+}
interface
uses
Classes, SysUtils, FileUtil, Forms, Controls, Graphics, Dialogs, StdCtrls,
animal;
type
{ TMainForm }
TMainForm = class
(TForm)
btnGo: TButton;
mmoMain: TMemo;
procedure
btnGoClick(Sender: TObject);
private
{ private declarations }
MyAnimal: TAnimal;
public
{ public declarations }
end
;
var
MainForm: TMainForm;
implementation
uses
strutils;
{$R *.lfm}
{ TMainForm }
procedure
TMainForm.btnGoClick(Sender: TObject);
begin
MyAnimal := TAnimal.Create;
MyAnimal.Free;
mmoMain.Lines.Add('MyAnimal est assigné : '
+ ifthen(Assigned(MyAnimal), 'VRAI'
, 'FAUX'
));
MyAnimal := TAnimal.Create;
FreeAndNil(MyAnimal);
mmoMain.Lines.Add('MyAnimal est assigné : '
+ ifthen(Assigned(MyAnimal), 'VRAI'
, 'FAUX'
));;
end
;
end
.
Lors de l'exécution, après un clic sur le bouton, les résultats des deux tests effectués avec Assigned sont sans équivoque : comme annoncé, la destruction d'une instance de classe ne libère pas la référence à cette instance ! Seule la procédure FreeAndNil garantit que cette référence sera bien mise à nil.
L'utilisation de la procédure FreeAndNil est déconseillée par certains, car elle est souvent le signe d'une mauvaise conception d'un programme : une instance libérée ne devrait jamais être réutilisée.
II-E. Surcharge des constructeurs et des destructeurs▲
Un dernier problème assez délicat à propos des constructeurs et des destructeurs concerne leur éventuelle surcharge. Dans le cas de Create, les cas à étudier sont relativement nombreux et demandent un brin de rigueur ; pour Destroy, les choses sont heureusement plus simples.
II-E-1. Constructeur Create descendant de TObject▲
Si votre constructeur descend de Create de TObject, il faut vous souvenir que cette méthode spéciale est statique et que son implémentation originelle est vide. Utiliser inherited pour une classe fille de TObject n'aura par conséquent aucun effet et employer override provoquera inévitablement une erreur quel que soit le niveau de descendance.
L'observation de TObject dans l'unité objpash.inc permet de vérifier ces affirmations ainsi que celles que nous avancerons à propos de Destroy :
TObject = class
public
[...]
constructor
Create;
[...]
destructor
Destroy;virtual
;
[...]
end
 ;
[…]
constructor
TObject.Create;
begin
end
;
destructor
TObject.Destroy;
begin
end
;
[…]
Seule Destroy est virtuelle. Create et Destroy ont des implémentations vides.
En général, vous surchargerez le constructeur Create dans les classes enfants si vous avez besoin d'initialiser des champs ou de créer certaines instances de classes outils, ce qui est très souvent le cas. Dans les sous-classes de ces classes enfants, en cas de nouvelle surcharge du constructeur, l'emploi d'inherited sera incontournable, faute de quoi les initialisations prévues par les ancêtres seraient perdues.
Il est possible de rendre Create virtuelle, avec ou sans paramètres : la méthode sera alors considérée comme un nouveau constructeur. Si les paramètres d'appel devaient être redéfinis, il vous faudrait utiliser la directive reintroduce. L'ancien constructeur serait alors inaccessible.
[Exemple PO-10]
Toujours sur la fiche principale renommée MainForm, avec un TButton renommé btnGo et un TMemo renommé mmoMain, le petit programme suivant montre que le constructeur Create originel a été surchargé avec un constructeur qui dispose d'un nouveau paramètre :
unit
main;
{$mode objfpc}{$H+}
interface
uses
Classes, SysUtils, FileUtil, Forms, Controls, Graphics, Dialogs, StdCtrls;
type
{ TMySuperClass }
TMySuperClass = class
strict
private
fMyProp: string
;
procedure
SetMyProp(const
AValue: string
);
public
constructor
Create; virtual
;
property
MyProp: string
read
fMyProp write
SetMyProp;
end
;
{ TMyChildClass }
TMyChildClass = class
(TMySuperClass)
constructor
Create(const
ASt: string
); reintroduce
;
end
;
{ TMainForm }
TMainForm = class
(TForm)
btnGo: TButton;
mmoMain: TMemo;
procedure
btnGoClick(Sender: TObject);
private
{ private declarations }
public
{ public declarations }
end
;
var
MainForm: TMainForm;
implementation
{$R *.lfm}
{ TMainForm }
procedure
TMainForm.btnGoClick(Sender: TObject);
var
LMySuperObject: TMySuperClass;
LMyChildObject: TMyChildClass;
begin
LMySuperObject := TMySuperClass.Create;
try
mmoMain.Lines.Add(LMySuperObject.MyProp);
finally
LMySuperObject.Free;
end
;
// LMyChildObject := TMyChildClass.Create; // ne compile pas !
LMyChildObject := TMyChildClass.Create('ChildClass'
);
try
mmoMain.Lines.Add(LMyChildObject.MyProp);
finally
LMyChildObject.Free;
end
;
end
;
{ TMyChildClass }
constructor
TMyChildClass.Create(const
ASt: string
);
begin
MyProp := ASt;
end
;
{ TMySuperClass }
procedure
TMySuperClass.SetMyProp(const
AValue: string
);
begin
if
fMyProp = AValue then
Exit;
fMyProp := AValue;
end
;
constructor
TMySuperClass.Create;
begin
MyProp := 'SuperClass'
;
end
;
end
.
La directive reintroduce n'a de sens qu'avec une méthode virtuelle puisqu'une méthode statique écraserait de toute façon celle de l'ancêtre. D'autre part, override déclencherait une exception puisque le constructeur avec paramètre n'aurait pas d'ancêtre marqué virtual.
Il peut arriver aussi que vous ayez besoin de plusieurs constructeurs pour une même classe. Dans ce cas, c'est la directive overload qui sera utile puisqu'elle permet des homonymes aux paramètres différents. Dans l'exemple précédent, vous pouvez ainsi remplacer reintroduce par overload puis retirer le commentaire de la ligne de création via Create sans paramètres : vous constaterez qu'à présent la compilation est autorisée et que les deux constructeurs coexistent.
II-E-2. Constructeur statique créé de toutes pièces▲
Votre constructeur statique peut encore être créé de toutes pièces et ne pas avoir de lien avec celui de TObject. Il se comportera comme ce dernier, sauf en matière d'héritage puisqu'il aura certainement une implémentation originelle non vide : oublier inherited dès la première sous-classe aurait alors des conséquences fâcheuses !
II-E-3. Constructeur d'emblée virtuel▲
Enfin, si votre constructeur est d'emblée virtuel, les descendants de votre classe pourront utiliser override pour le surcharger, à condition que le constructeur dérivé conserve les mêmes paramètres. Les directives reintroduce ou overload s'imposeraient sinon, comme dans le cas du constructeur Create originel.
II-E-4. Destructeur Destroy▲
Avec Destroy, static ou reintroduce ne sont pas autorisés. Bien sûr, comme votre destructeur est toujours virtuel, vous ne pouvez le déclarer virtual une nouvelle fois. En revanche, override sera bien accepté et même indispensable si vous avez du ménage à faire avant la libération de votre objet. Enfin, l'appel à l'ancêtre par inherited est essentiel, sauf si votre classe descend directement de TObject puisque l'implémentation de son destructeur est aussi vide que celle de son constructeur.
[Exemple PO-11]
L'exemple proposé met en œuvre des techniques très courantes dans les applications qui manipulent des classes et des objets. Il s'appuie sur l'exemple précédent en éliminant dans la classe TMySuperClass la propriété MyProp qui manipulait un simple champ interne pour la remplacer par une propriété MyLazyProp un peu plus complexe, car elle exige l'emploi d'une instance d'une classe TMyDummyClass. Il faut par conséquent l'instancier dans Create et la libérer dans Destroy. De même, TMyChildClass a gagné une propriété MySpeedyProp qui renvoie à l'instance d'une autre classe nommée TMySpeedyClass. L'instanciation de cette dernière et la libération de l'objet créé sont encore de la responsabilité du programme à travers Create et Destroy.
L'important ici est de bien comprendre que le destructeur Destroy doit faire appel à inherited, un oubli conduisant à des fuites de mémoire : en particulier, l'instance de TMyDummyClass ne serait jamais libérée.
Voici le listing du code employé :
unit
main;
{$mode objfpc}{$H+}
interface
uses
Classes, SysUtils, FileUtil, Forms, Controls, Graphics, Dialogs, StdCtrls;
type
{ TMyDummyClass }
TMyDummyClass = class
public
constructor
Create;
destructor
Destroy; override
;
function
LazyFunc: string
;
end
;
{ TMySecondDummyClass }
TMySecondDummyClass = class
public
constructor
Create;
destructor
Destroy; override
;
function
SpeedyFunc: string
;
end
;
{ TMySuperClass }
TMySuperClass = class
strict
private
fMyDummyObject: TMyDummyClass;
function
GetMyLazyProp: string
;
public
constructor
Create; virtual
;
destructor
Destroy; override
;
property
MyLazyProp: string
read
GetMyLazyProp;
end
;
{ TMyChildClass }
TMyChildClass = class
(TMySuperClass)
strict
private
fMySecondDummyObject: TMySecondDummyClass;
function
GetMySpeedyProp: string
;
public
constructor
Create; override
;
destructor
Destroy; override
;
property
MySpeedyProp: string
read
GetMySpeedyProp;
end
;
{ TMainForm }
TMainForm = class
(TForm)
btnGo: TButton;
mmoMain: TMemo;
procedure
btnGoClick(Sender: TObject);
private
{ private declarations }
public
{ public declarations }
end
;
var
MainForm: TMainForm;
implementation
{$R *.lfm}
{ TMySecondDummyClass }
constructor
TMySecondDummyClass.Create;
begin
inherited
Create;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMySecondDummyClass => Create'
);
end
;
destructor
TMySecondDummyClass.Destroy;
begin
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMySecondDummyClass => Destroy'
);
inherited
Destroy;
end
;
function
TMySecondDummyClass.SpeedyFunc: string
;
begin
Result := 'Je suis très pressé !'
;
end
;
{ TMyDummyClass }
constructor
TMyDummyClass.Create;
begin
inherited
Create;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMyDummyClass => Create'
);
end
;
destructor
TMyDummyClass.Destroy;
begin
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMyDummyClass => Destroy'
);
inherited
Destroy;
end
;
function
TMyDummyClass.LazyFunc: string
;
begin
Result := 'Je ne fais rien !'
;
end
;
{ TMainForm }
procedure
TMainForm.btnGoClick(Sender: TObject);
var
LMySuperObject: TMySuperClass;
LMyChildObject: TMyChildClass;
begin
mmoMain.Lines.Add('Utilisation de TMySuperClass'
);
LMySuperObject := TMySuperClass.Create;
try
mmoMain.Lines.Add(LMySuperObject.MyLazyProp);
finally
LMySuperObject.Free;
end
;
mmoMain.Lines.Add(''
);
mmoMain.Lines.Add('Utilisation de TMyChildClass'
);
LMyChildObject := TMyChildClass.Create;
try
mmoMain.Lines.Add(LMyChildObject.MySpeedyProp);
finally
LMyChildObject.Free;
end
;
end
;
{ TMyChildClass }
function
TMyChildClass.GetMySpeedyProp: string
;
begin
Result := fMySecondDummyObject.SpeedyFunc;
end
;
constructor
TMyChildClass.Create;
begin
inherited
Create;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMyChildClass => Create'
);
fMySecondDummyObject := TMySecondDummyClass.Create;
end
;
destructor
TMyChildClass.Destroy;
begin
fMySecondDummyObject.Free;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMyChildClass => Destroy'
);
inherited
Destroy;
end
;
{ TMySuperClass }
function
TMySuperClass.GetMyLazyProp: string
;
begin
Result := fMyDummyObject.LazyFunc;
end
;
constructor
TMySuperClass.Create;
begin
inherited
Create;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMySuperClass => Create'
);
fMyDummyObject := TMyDummyClass.Create;
end
;
destructor
TMySuperClass.Destroy;
begin
fMyDummyObject.Free;
MainForm.mmoMain.Lines.Add('TMySuperClass => Destroy'
);
inherited
Destroy;
end
;
end
.
L'exécution de ce programme permet de suivre les appels à Create et à Destroy des classes mises en œuvre.
Voici ce que donne une capture d'écran de cette exécution :
Chaque instanciation est bien accompagnée d'une libération : négliger ces correspondances binaires conduira nécessairement à des erreurs de compilation, d'éventuelles violations d'accès à la mémoire ou des fuites de cette même mémoire !
III. Bilan▲
Dans ce tutoriel, vous avez appris à  :
- reconnaître et manipuler les méthodes d’une classe, qu'elle soit statique ou virtuelle ;
- mieux vous servir des constructeurs et des destructeurs.
Il vous reste à découvrir d'autres formes de méthodes plus rares, mais parfois fort utiles. Avec un peu de pratique, vous deviendrez alors un authentique expert en méthodes !
Je remercie Alcaltîz, ThWilliam et Roland Chastain pour leur relecture technique, ainsi que f-leb pour les corrections.